mardi 28 août 2012

Chap. 17 : Où ça commence en couille et se termine en chatte.



C’est con, mais la scène avec Hildegarde m’avait un peu remué. J’avais du mal à me remettre au boulot. Il fallait impérativement que je me détende. Je me suis préparé un Cointreau ananas, j’ai pris une cigarette et, allongé sur le canapé, j’ai commencé à écouter Le Dialogue des Carmélites de Poulenc, ça s’imposait ! Sœur Jeanne de la Divine Enfance, Sœur Blanche de l’Agonie du Christ, Sœur Marie de l’Incarnation, Sœur Anne de la Croix... Nous sommes de pauvres filles rassemblées pour prier Dieu. Méfions-nous de tout ce qui pourrait nous détourner de la prière, méfions-nous même du martyre. La prière est un devoir, le martyre est une récompense, puis le vœu du martyre pour mériter le maintien du Carmel et le salut de la Patrie, troisième acte... Ben voyons, ça devait arriver, ce putain de téléphone, et juste à la fin, et merde ! Merde et merde et putain de merde !
 

Chap. 16 : Ciao belladonna !



De retour chez moi, je me suis refait une petite session de magnétophone. Putain d’isalope ! Putain d’extase ! Une sainte ? Mouais... Je commençais à avoir pas mal de matière pour me mettre à ordonner un peu tout ça et rédiger l’article qui allait avoir de la gueule, j’en étais persuadé. La sonnerie du téléphone :
 
- Alors, ces religieuses ?
- Salut, Hildegarde. Les religieuses ? Au café !
- Quoi ?
- Je les préfère au café, au chocolat, non !
- Tu te sens bien ?
- Pas mal.
 
J’allais pas me mettre à lui raconter ma matinée, d’ailleurs,  elle m’aurait certainement pris pour un illuminé, et menteur en plus ! Je me disais que ses sous-vêtements comestibles étaient loin de valoir l’épais tissu de mon isalope extasiée !
 

Chap. 15 : Quand les anges démangent.



Héloïse était partie, j’étais resté comme un con à la regarder s’en aller, ce cul, putain de cul !, elle ne s’était pas retournée, seul son cul qui partageait, divisait et unissait tout le reste de son putain de châssis ! Je me disais que ça aurait pas été mal de rester encore un peu ensemble, pas pour baiser, non, d’ailleurs j’avais la queue dans un état !, non, simplement pour être ensemble, et puis je suis vraiment trop con, ouais, d’abord, qu’est-ce qu’on aurait foutu ensemble ? La seule chose que je savais d’Héloïse, c’est qu’elle avait un petit ami à la masse, un givré des collants de sa sœur qu’il s’enfilait dans le cul et..., j’ai déjà raconté ça, pas besoin d’y revenir. Bon, quoi d’autre ? Qu’elle travaillait à Fragrance shop, une des boutiques de Romain Mords-moi-l’noeud, et puis quoi d’autre ? En fait, je savais l’indispensable, d’elle, et de moi par rapport à elle : elle avait un putain de corps et j’étais dingue de son putain de corps ! Bon, quand même, deux ou trois petites choses :  quand on la limait, elle était expressive : Vas-y, baise-moi, défonce-moi ! Salaud, tu vas me faire jouir ! Tu vas me faire jouir, continue comme ça, mets ton doigt dans mon petit trou du cul, branle-moi le con ! Allez, laisse-moi de sucer les couilles ! Ah, comme tu la bouffes ma chatte, je vais décharger, tiens, prends ça, Ah, salaud, tiens, allez, tiens ! Y a pas à dire, elle était expressive ! Et puis, je savais aussi qu’elle aimait ça, bordel de dieu, pour ça, oui qu’elle aimait ça ! C’était suffisant. Je me souviens qu’un jour Néné m’avait demandé ce que je leur trouvais à mes branleuses à peine sevrées, je lui avais répondu que ça se voyait à l’œil nu, Oui, mais, en dehors de ça ? qu’il m’avait demandé, mais y avait pas d’en dehors de ça, j’avais aucune intention de m’installer en ménage, de leur faire un môme et d’entrer dans une sorte de rumeur morose de l’existence, c’était comme ma respiration, j’en prenais une bonne gorgée et la vie me paraissait moins pesante, mais y s’accrochait, Néné, et il me disait : Mais ça mène à quoi, et après ?, il était quand même comique, mon pote Néné, le but était inclus dans l’acte, comme au resto, service compris, y avait rien avant, rien après, ça menait à soi-même, et puis qu’il vienne pas trop me titiller les neurones, c’était quoi, hein, c’était quoi quand il passait des heures et des heures devant des matchs de foot, hein, c’était quoi !, moi je préférais tout simplement le frisson des culs, des nichons, des chattes, question d’émotion et d’esthétique ! Mais avec Héloïse, y avait un truc qui tournait pas rond ! Elle me trottait dans la cervelle à longueur de temps, qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir, cette môme, pour que ça me fasse cet effet-là ?
 

Chap. 14 : Putaparc



Pour mon article, il me restait à aller voir les personnes qui avaient accepté de me rencontrer : Sœur Angèle de l’Adoration, Lola de Valence et Catherine Durand. Deux jours plus tôt, j’étais allé explorer la faune putesque qui se réunit dans et autour de ce qu’aujourd’hui tout le monde appelle Putaparc, juste à la sortie de la ville. Plutôt que de me joindre à la file des reluqueurs, j’avais préféré faire ma petite promenade à pied. Putain, comme y en avait de la viande avachie, des gueules décorées à la petite vérole, des ventres à étages, des cuisses haltérophiliques, les muscles en moins ! Et je me demandais quel type de déglingué enfonçait se queue dans ça ! Cette humanité qui me donnait le plus souvent la gerbe, me faisait, à cet instant précis presque pitié, pas une pitié genre compassion, non, une pitié presque attendrie. Je suis un sentimental, j’en ai déjà touché deux mots, eh bien tout ça me remuait un peu et je me disais qu’elles seraient quand même mieux, tranquillement installées chez elles, à regarder la télé, à tricoter ou à donner un petit frisson masturbatoire à leur mari qui n’en avait certainement plus pour très longtemps ! Je m’approche de l’une d’elle :
 

Chap. 13 : Hymne à cette putain d’isalope sublime d’Héloïse.



Héloïse ! Sublime Héloïse ! Putain d’isalope sublime ! Putain de cul ! Putain de chatte ! Putain de nichons ! Putain de tout ! De Tout ! Même mon nez prenait un plaisir dingue à se frotter contre sa chatte ! Y avait pas d’abats, rien à jeter, tout était bon ! Et son nombril ! Chaque putain de centimètre carré de sa peau ! Même quand sa bouche avalait ma queue, elle avait la température idéale ! Et une langue, putain, sa langue ! Elle savait y faire ! Ses oreilles me plaisaient aussi, j’aurais aimé m’enfoncer dedans, j’aurais aimé qu’elle puisse jouir aussi par là ! Par ses trous de nez aussi ! Tout était bon chez cette putain d’isalope d’Héloïse ! Tout !
 

mardi 17 juillet 2012

Chap. 12 : Où les quatrièmes prennent leur importance.




Heureux ceux qui n’en savent rien ! qui, nés au même berceau, nourris au même foyer, commencèrent ensemble l’amour et la vie ! comme Isis et Osiris, les divins jumeaux, qui s’aimèrent au sein de leur mère, et s’aimèrent même après la mort.
Mais la Fable nous apprend qu’enfermés encore dans leur mère, encore dans les ténèbres de leur douce prison, ils mirent le temps à profit, que cet amour si précoce fut déjà fécond, et qu’ils créèrent même avant d’être. Nous ne voulons pas pour les nôtres que les choses aillent si vite que pour ces dieux brûlants d’Afrique. Il faut une initiation, il faut de la patience, il faut mériter d’être dieux, pour savourer profondément le moment divin dans sa plénitude. 
                   Michelet, La femme.

mardi 10 juillet 2012

Chap. 11 : Eh, Néné, vise un peu la Credoïnunumdeum ! Ça s’arrête pas là...



Je venais de m’enfiler une sacrée dose de paella que le charcutier du coin préparait comme s’il était né à Valencia et j’avais baigné le tout d’un rosé au poil ! Je me disais qu’une petite siesta ne me ferait pas de mal et que je resterais comme ça dans les saveurs de mon déjeuner. J’ai mis Carmen, Bizet, L’amour est enfant de bohème et toutes les conneries que racontent les opéras (c’est pour ça, en fin de compte, que je préfère quand c’est en russe ou en allemand, je pige rien !) ! C’est la sonnerie de la porte d’entrée qui m’a réveillé. Et merde ! Merde, merde et merde ! Credoïnunumdeum ! Je devais avoir une de ces gueules quand j’ai ouvert, parce qu’elle m’a dit : Excusez-moi, je suis bien chez monsieur Charles Monluc ? Ben oui qu’elle y était, mais lui, il était encore dans sa siesta ! Bon, première impression : une petite cinquantaine pincée du cul ; deuxième impression : le compte en banque de son masseur, de son chirurgien, de son esthéticien, de son coiffeur, de son manucure devait être en forme ; troisième impression : une vraie copine de Belami, épouse.

jeudi 5 juillet 2012

Chap. 10 : Eh, Néné, vise un peu la Credoïnunumdeum !






Hrosvitha m’appelle : Juste pour te dire que tu peux être un chic type, quand tu veux. Bonne journée. Je t’embrasse. Tant de bons sentiments, dès le matin, m’inquiétaient un peu ! Côté boulot, j’avais envie de finir la lecture des bouquins que j’avais sortis de la bibliothèque et de me mettre à penser aux personnes que j’allais pouvoir aller voir. J’avais trois idées : une pute, une religieuse, une mère de famille (genre TéléPlus). Je me disais qu'avec ça je pouvais couvrir un éventail susceptible d’intéresser mon lectorat de merde. Mon pote Néné, avec qui j’avais pas parlé depuis au moins quinze jours, m’appelle.

- Salut, vieux grigou !
- Eh, Néné, qu’est-ce que tu fous !
- Comme d’hab’ !


mardi 26 juin 2012

Chap. 9 : Hrosvitha monte son cirque, et merde !




Il me restait encore deux heures avant de partir chez Hrosvitha, de quoi me remettre un moment au boulot. Assis à mon bureau, j’arrivais cependant pas trop à reprendre le fil de mes idées. C’était toujours la même chose, à chaque fois que je faisais tourner ces histoires à la con d’éternité, de justification de l’existence dans ma caboche, j’avais la désagréable impression de perdre mon temps à écrire des articles de merde pour une revue de merde. C’était vrai, la revue TéléPlus était une revue de merde et mes articles étaient des articles de merde ! Mais depuis sept ans que j’y travaillais, j’avais trouvé une certaine stabilité dont j’avais toujours pensé n’avoir rien à foutre. Voilà, je dormais depuis sept ans et je comptais sans doute sur n’importe quelle isalope pour me réveiller ! Et l’autre connasse, sublime, au demeurant, sublime, et un corps, et un cul, et des nichons !, bon, l’autre connasse avec ses Monluc ! Charles Monluc ! Tu connais Charles Monluc !  Je me sentais un peu pathétique quand je me disais que c’étais mon boulot, que je faisais ce qu’on me demandait, un point c’était tout ! Bien sûr que j’aurais aimé me sentir génial, admiré, mais pour réussir à ça, faut des couilles, et les miennes étaient le plus souvent occupées à cogner contre des culs. J’étais un connard parmi d’autres, un peu plus conscient de sa misère, un point c’est tout ! Ça me déprimait de penser ces conneries ! J’espérais seulement que Hrosvitha ne m’emmerderait pas trop ce soir ! Allez, changeons-nous un peu les idées ! J’ai ouvert le troisième bouquin, celui de Bérengère Amerre, Spécialité : pipes ! 

mardi 19 juin 2012

Chap. 8 : Putain d’isalope sublime !




On sonnait. Déjà ? Mais quelle heure était-il ?

Que je débande sans espoir de retour de gaule, hein Charles ! que je me disais, si j’avais jamais vu une beauté comme cette Héloïse qui accompagnait mon isalope d’Hildegarde ! Merde alors ! À vous couper le souffle ! Même à la télé, ils n’en ont pas des pareilles ! Enfin, je crois, parce que, la télé, j’en ai pas.

- Salut, Charles, je te présente Héloïse, l’amie dont je t’ai déjà parlé.

Hildegarde avait bien dû remarqué quelque chose, elle semblait furieuse, comme si, déjà, elle regrettait d’être venue accompagnée. J’étais presque incapable de rien prononcer, en tout cas rien de bien brillant.


mardi 12 juin 2012

Chap. 7 : La chair est faible, mais qu’est-ce que c’est bath !



Bon, et j’allais où ? Ah, oui, à la bibliothèque. J’ai pas mis cinq minutes pour trouver mon bonheur, cinq étagères remplies de bouquins sous la rubrique Récits de vie. Tout le monde se raconte, maintenant, avec une tendance retour à la terre, la paysanne qui a vu passer les deux guerres mondiales, la bergère, la rempailleuse, le cordelier, le forgeron, et un etc. à n’en plus finir. Moi, je cherchais les bouquins des putes. Voilà, troisième rangée. Bon, au milieu, les transsexuels, non, pas aujourd’hui. J’ai sorti quatre bouquins, on verrait. J’avais plus envie de jouer au petit reporter, pour plus tard. De retour chez moi, je me suis mis à feuilleter : Irénée Jackühl, Mon maquereau et moi, ça baigne ! ; Augustine Sanvi, Pute, putain, puton. ; Berengère Amerre, Spécialité : pipes ! ; Francine Lebodic, À toute épreuve. Je me demandais qui leur trouvait ces pseudonymes ridicules, et ces titres ! C’était ça, accrocher le lecteur ? Bon, on va pas se laisser démonter par si peu ! Le premier, d’Irénée Jackühl, je commence à lire :

Puisqu’une petite erreur dans le principe finit par être grande à la fin, d’après le Philosophe dans le livre I du <traité> Du ciel et du monde, et que l’étant et l’essence sont ce que l’intellect conçoit en premier, comme le dit...


mardi 5 juin 2012

Chap. 6 : Où on somme Monluc de se justifier, et merde !






Pour mon article, j’avais bien quelques citations, mais j’avais aussi une idée assez précise sur ce que je voulais éviter, par exemple l’ Amour sacré de la puterie, ce truc vomitif du camarade Anchois de Lisle dans sa putain de rengaine, Conduis, soutiens nos braquemarts vengeurs que gueulent les veaux dans les casernes, dans les actes officiels et tout le tralala des sans queue ni tête de ces têtes-de-noeud-sans-queue-ni-tête au garde à vous !

Non, décidément non ! L’amour ? Faire l’amour ! Faites l’amour pas la guerre ! D’ac’, moi je voulais bien, mais tirer un coup dans un con, avec un fusil l’expression marche aussi, et merde !, bon, c’est pas le même con, d’ac’, pas le même fusil non plus, mais c’est vrai au fond, faudrait peut-être que je pense à ne plus tirer un coup, et puis qu’ils aillent se faire foutre avec leurs phrases à la mords-moi le nœud, moi, je baise, et c’est tout ! Tout ça ne m’avançait pas d’un poil. Autre chose : Il y a tant de sortes d'amour que l'on ne sait à qui s'adresser pour le définir. On nomme hardiment amour un caprice de quelques jours, une liaison sans attachement, un sentiment sans estime, des simagrées de sigisbée, une froide habitude, une fantaisie romanesque, un goût suivi d'un prompt dégoût : on donne ce nom à mille chimères. Sacré Voltaire, une fois de plus dans le mille ! Une mine, ses Questions sur l'Encyclopédie ! On ne sait à qui s’adresser, mais oui, bien sûr, c’est ça qui me manquait, fallait enquêter, aller sur place, poser des questions, merci François Marie, merci, merci !

mardi 29 mai 2012

Chap. 5 : De quelque ivresse et d’un putain de cul !


 




Un putain de salaud de rayon de soleil était venu se planter dans son cul, en plein dans son trou du cul, elle dormait sur le ventre,  les jambes écartées, putain, quel cul, mais quel cul !, je pouvais voir sa petite chatte, son petit fourbis poilu au repos, et merde !, j’allais quand même pas laisser un connard de rayon lumineux matinal la sodomiser, pour poétique que la scène puisse paraître !, Barre-toi, couillon !, j’ai remplacé le rayon par mon doigt que j’avais quand même sucé un peu avant, histoire de faciliter les choses, elle a poussé un léger Mmm !, c’était bon, je pouvais y aller, je sais pas, moi, mais voir ça, son cul, rondouillard, lisse, putain !, ça c’est de l’art, et du grand, et tous les peinturlureurs de mes deux peuvent aller se rhabiller !, bon, elle était sur le ventre, alors pour lui lécher le nombril, pas facile, tant pis, mais qu’est-ce que j’aurais aimé remplacer mon doigt par ma queue qui montrait une bandaison matinale des plus satisfaisantes !, je suis allé voir du côté de sa petite chatte, c’était bon aussi, elle mouillait ce qu’il fallait pour que j’envisage une véritable entrée en matière, mais avant de me mettre à la travailler, un coup d’œil au rayon de soleil, Eh, salopard dévergondé, mon trou du cul, tu le laisses tranquille !, je suis con, je me marrais tout seul !, bon, allez, on y va, ah, merde !, la capote, bon, je l’enfile et en avant, elle avait une petite chatte, je l’ai déjà dit, je crois, fallait y aller avec un peu de délicatesse, et puis, pour la sortir du sommeil, tout doux, tout doux, j’étais dedans, putain, comme c’est bon les petites chattes, ça serre comme il faut !, ses Umm ! étaient un peu plus sonores, un peu plus longs aussi, j’ai commencé à la tringler avec plus de rapidité et de force, elle a remplacé ses Umm ! par des Ah ! et des Oh et, quand ça allait venir, par des Oui !, je crois qu’on a joui ensemble, et c’était tant mieux, j’avais pas envie de la finir à la main, et puis j’avais décidé de me mettre à bosser sur le putain d’article pour Belami, C’est quoi l’amour ?. Elle s’est retournée, elle avait des yeux un peu humides, brillants comme un gland lustré, elle m’a dit : Bonjour, chéri, j’aime ta manière de me réveiller !, elle s’est collée contre moi : Je t’aime ! La journée commençait bien.

mardi 22 mai 2012

Chap. 4 : Cuculture !





Bon, mon article sur les concentrations de Harley-Davidson n’avançait pas, je me demandais même si je pourrais pas faire appel aux talents de María Asunción, non, fallait que je me démerde seul ! Il était onze heures et j’avais encore rien foutu de ma journée ! Et merde ! Allez, un disque, Zimmermann, Die Soldaten. C’est quand même incroyable, mais à chaque fois que je veux être tranquille, y a ce putain de téléphone qui se met à frétiller. Cette fois-ci, c’était Hildegarde, l’ignare de la veille. Quoi ?, tu veux passer ?, d’ac’, quoi ?, un cadeau pour moi !, bon, si tu veux, je t’attends !


mardi 15 mai 2012

Chap. 3 - Belami et Belami : les deux en font une de ces paires !




La revue de Belami était vendue chaque semaine à deux cents cinquante mille exemplaires et proposait, en plus des programmes télé détaillés, des articles sur des sujets de société, la vie des connards starisés du moment, des mots croisés, des recettes de cuisine et des conseils beauté. Il me payait bien, c’était pour ça que je ne pouvais pas l’envoyer se faire foutre à chaque fois qu’il me suggérait des articles bidons. Il disposait de toute une batterie de psychosociologues qui lui indiquaient les tendances du jour, à vrai dire, il ne jurait que par eux, et ce qu’ils disaient ne pouvait être ni critiqué, ni remis en cause. Alors, ceux qui, comme moi, vivaient en grande partie de Belami, adoptaient un profil bas et lui pondaient des articles destinés à parfaire la culture de son lectorat. Un article de fond tous les quinze jours, c’était pas la mort ! Y avait même des fois où il nous offrait un petit voyage afin d’aller s’informer sur place. On se barrait à deux, avec un photographe, on s’en mettait plein la panse, on baisait tout ce qu’on pouvait attraper et on revenait. Trois jours après, il avait son joli article de huit ou dix pages avec photos, flambant neuf. Belami était content, nous aussi.

Belami avait deux grands défauts : une femme frigide et son rendez-vous dominical, à dix heures trente, pour assister à la messe. Pour le premier, j’avais pu vérifier que la frigidité de sa femme n’était que l’incapacité de Belami à lui donner envie de ne plus l’être. Pour le second, qu’il fallait, malheureusement pour lui, mettre en relation directe avec le premier, je ne pouvais rien. C’était pas un mauvais bougre, mais l’orientation de sa revue hebdomadaire côté rombières et culs-bénits donnait la gerbe. Surtout pas de gros mots, hein, Monluc, surtout pas de gros mots ! qu’il m’assénait à tout bout de champ. Non, mon pote, les gros mots, je les garde pour ta femme, la prochaine fois que je la sauterai !


mardi 8 mai 2012

Chap. 2 - Douce Hrosvitha de mes deux !


 


Il était tard, Hildegarde s’était barrée, j’avais pas envie de dormir, j’avais pas plus envie de me mettre à rédiger ce putain d’article pour la putain de revue de Belami. Et puis, qu’est-ce que j’allais bien pouvoir raconter sur ces connards de motards tatoués ? Allez, un petit coup de Berlioz, ça peut pas faire trop de mal, La Damnation de Faust, surtout le deuxième acte. Je me suis resservi un Cointreau. J’étais tranquille, calme, peinard, détendu, la queue rassasiée, tout allait bien. Ça pouvait pas durer, sûr. Le téléphone, Hrosvitha. Et merde ! Et en colère, en plus !

- Ah, tu peux être fier de toi !

- Viens pas me faire chier avec tes conneries, pas maintenant. Écoute, j’étais dans un de ces moments où l’humanité me paraissait presque supportable, et il faut que tu viennes m’emmerder avec tes histoires.

- Et quelles histoires, s’il te plaît ?

- Je sais pas, des histoires, tes histoires.

- T’es un salaud, un beau salaud, un vrai salaud.

- Moi ?

- Tu crois que je sais rien ?

- De quoi ?

- De ta petite salope ?

- Isalope, s’il te plaît !

- Alors, tu crois que je sais rien, des amis bien intentionnés se sont empressés de me raconter la soirée chez Toni.

- Et alors ?

- Et alors ! Tu me prends pour une conne. T’es pas parti avec elle, peut-être ? Vraiment ! Une gamine, vingt ans tout au plus ! T’es rien qu’un salaud !

- Écoute, pourquoi tu te mets dans des états pareils ? Elle se sentait mal, je lui ai simplement proposé de la raccompagner chez elle, voilà tout.

- Et menteur par-dessus le marché ! Tu sais pas mentir, t’as jamais su mentir !

- Tu m’emmerdes à la fin, on est pas mariés que je sache, je t’ai jamais rien promis, non ?

- Oh, pour ça non, tu promets jamais rien, rien, à personne !

- Allez !

- Non, fiche-moi la paix, une gamine !, et elle sait sucer ?

- Voyons, calme-toi !

- Me dis pas comment je dois être ni ce que je dois faire, t’es qu’un salaud, et quand tu me baises, c’est quoi, hein !, c’est quoi, dis !, de la compassion ?

- Si tu commences avec tes délires cathos, c’est moi qui raccroche, d’ac’ ?



mardi 1 mai 2012

Chap. 1 - Où Monluc se met en branle.


 


            Putain ! Elle avait un cul, enfin une chatte, une petite chatte, de celles qu’ont jamais vu sortir de marmot, mais qu’est-ce qu’elle était conne !, un puits de connerie rempli d’un vide sans fond d’ignorance, mais elle baisait, ah ça oui !, comme elle baisait !, enfin, manière de dire, c’était une clitoridienne lente, très très lente, une demi-heure à lui trifouiller le bouton pour qu’elle arrive à pousser deux ou trois Ah !, qu’elle resserre les jambes et puis, c’était fini ! Patience, patience, camarade ! que je me disais. Bon, quand même, elle taillait les pipes à merveille, une bouche douce, soyeuse, curieusement accueillante, curieusement parce qu’elle l’avait plutôt petite, des lèvres minces, et puis une fois dedans, l’espace, le confort, quoi !, bien chaud, bien humide, je préférais presque ça à sa petite chatte. Avec elle, ça pouvait durer et durer, et puis on avait beau se démener, à la fin, fallait toujours se mettre à lui trifouiller le bouton ! Les seins aussi, petits, très très petits, elle portait des soutiens-gorge renforcés, un petit complexe relativement je sais pas trop quoi, et puis, rien à cirer !, je lui avais même écrit que ses seins avaient la forme de mes paumes, faut être con parfois ! Bon, je m’en foutais et je la foutais ! Elle connaissait rien à rien, côté cul, pas trop non plus. Un jour où je m’emmerdais à lui trifouiller le bouton, je lui ai fiché un doigt dans le cul, elle était aux anges, elle en redemandait, j’ai enfoncé un peu plus, ça lui plaisait, je suis descendu pour lui bouffer la motte et j’en ai profité pour passer de la chatte au cul, elle aimait ça l’isalope, elle en redemandait, moi ça m’excitait en diable, j’ai continué, elle a joui et après, comme pour me remercier, elle s’est mise à me sucer, elle y allait un peu fort, mais bon, y a des occasions comme ça où rien se refuse !, j’ai amidonné sa collection de quenottes. Au bout de quelques secondes elle est partie aux chiottes, elle a été cracher la purée, un instant après elle revenait, plus douce qu’une putain de peau de pêche, tout contre moi, et merde !, j’avais chaud, elle avait joui, non ?, qu’elle me foute la paix ! Une clitoridienne lente, ouais, c’est un peu médical comme description, non ?, mais c’est vrai quoi, elle tardait à jouir, et ce qu’elle aimait, c’était ça, bouche ou doigt, qu’on lui titille le clito ! Franchement, moi, ça me dérangeait pas trop, mais putain de bordel !, il lui en fallait du temps !



            À cette époque-là, j’avais quarante-quatre ans, Hildegarde en avait vingt-et-un. Je l’avais rencontrée chez des hurluberlus qui, une fois par an, organisaient une soirée où ils réunissaient les amis de leurs deux enfants et les leur. Ils disaient que tout le monde devrait en faire autant car rien de tel pour que les générations puissent communiquer. Communiquer? Tu parles ! Les deux clans ne buvaient, ne mangeaient, n’écoutaient pas les mêmes choses, ils se croisaient, se regardaient en coin, les vieux tentaient l’approche, histoire de marquer la chose par une petite dose d’amabilité : Et toi, tu étudies ou tu travailles ? Et plus tard, tu veux faire quoi ? Génial. On s’emmerdait sec. Et puis, je l’ai vue... Elle était un peu à l’écart, comme moi elle semblait s’emmerder, je me suis approché : On s’emmerde, hein ? Elle m’a regardé comme si j’étais une putain de curiosité de foire, alors elle m’a lancé : Tu étudies ou tu travailles ? On s’est marrés, je suis allé lui chercher un Cointreau ananas et lui ai dit que j’habitais pas loin. D’ac’, on y va ! qu’elle a dit.



            Y avait déjà une femme dans ma vie, Hrosvitha, une espèce de brute épaisse que j’avais eue, un soir de solitude arrosée et qui n’avait rien trouvé de mieux que de se mettre à m’aimer ! Ouais, aussi sec, tomber amoureuse, tomber vraiment, dans l’abattement, la dépression, elle s’était même mise à évoquer le suicide, elle avait même essayé : hôpital, injures de ses copines, pathétique, conneries et compagnie. Elle avait un gros cul, des grosses cuisses, des gros seins, des gros bras, une grande chatte, pas trop de poils (un cancer deux ou trois ans auparavant). Quand elle montait sur moi et qu’elle commençait à se tortiller, elle m’étouffait presque, par derrière c’était mieux, sa bouche aussi, pour ça elle était championne, elle connaissait son affaire, et elle avalait tout, et le jour où elle a accepté de se laisser sodomiser, pas mal non plus ! Elle disait : On m’a jamais fait ça ! Et moi : Allez, tais-toi et jouis ! Elle m’aimait, la conne ! Moi, rien que de la voir, j’avais envie de gerber, mais je continuais à aller chez elle, pour la conversation et la pipe. Elle était loin d’être conne, elle connaissait la vie quoi ! Avec elle pas besoin de s’emmerder avec les préambules, dans le vif du sujet, direct, et puis, c’était une clitoridienne rapide.


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I

II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI

XXII

XXIII

XXIV

Ça moquance ! Où Monluc se met en branle.

Douce Hrosvitha de mes deux.
Belami et Belami : les deux en font une de ces paires !
Cuculture.

De quelque ivresse et d’un putain de cul !

Où on somme Monluc de se justifier, et merde !
La chair est faible, mais qu’est-ce que c’est bath !
Putain d’isalope sublime !
Hrosvitha monte son cirque, et merde !
Eh, Néné, vise un peu la Credoïnunumdeum !
Eh, Néné, vise un peu la Credoïnunumdeum ! Ça s’arrête pas là...
Où les quatrièmes prennent leur importance.
Hymne à cette putain d’isalope sublime d’Héloïse.
Putaparc.
Quand les anges démangent.
Ciao belladonna !
Où ça commence en couille et se termine en chatte.
Mais bordel de dieu ! C’est quoi l’amour ?
De Robinson Crusoé à un vilain petit canard.
L’amour, ça fait mal, aussi !
La femme : vocation de l’homme. Putain d’essai d’une théologie de la féminité !
La foule, qui roule, me brise les boules.
La famille et ses bijoux : gravure en taille douce.
Et pis, la fin, quoi !

 

Ça, c'est la page de garde.


Valentino Wajciechosczaf





Les aventures de Charles Monluc


I


Putain d’isalopes !